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Men's manor 8

J’attendis que la pièce se vide avant de redescendre. La soirée avait été merveilleuse et je pensais qu’elle était terminée. Je me trompais.

Après cette folle partie de débauche, je repris des forces au buffet. L’assistance, bien que plus éparse, était de plus en plus éméchée, les regards se faisaient de plus en plus insistants et les contacts se multipliaient entre gars qui s’accordaient ensemble.

C’est à ce moment que je sentis une main frôler mon dos et des lèvres susurrer des mots gentils dans mon oreille. Un homme, plus âgé que moi, la barbe soignée et grisonnante, m’adressait quelques mots aimable sur mon anatomie. Je ne l’avais pas encore vu. Il était grand, le crâne rasé, un diamant à l’oreille gauche mais un joli visage malgré les marques du temps.

Galant, il me demanda s’il pouvait se joindre à moi le temps d’un verre. Je n’avais plus envie ni de bavardage, ni de nouveau plan-cul. Mais cet homme avait du charme, une belle lumière dans les yeux et un accent chantant. Il était originaire d’Ecosse et était venu s’installer en France quelques années plus tôt pour suivre son compagnon. Depuis sa rupture, il enchaînait les soirées comme celle-ci mais n’était jamais tombé sur un garçon, disait-il, avec autant de charme que moi.

Je ne laissai pas tromper par la flatterie. Il avait beaucoup d’assurance, mais au vu de son haleine chargée d’alcool, il avait dû avoir subi de nombreux refus. Sans doute aussi en raison de son âge, ce que je trouvai toujours injuste. Pourtant il était séduisant avec la contradiction dignement assumée que dans ce manoir les jeunes sont rois.

En discutant plus longuement avec lui, je compris qu’il n’était pas venu exclusivement ici pour se vider les couilles. Il cherchait également le « prince charming » alors que ce n’était clairement pas ici qu’il pourrait le trouver. Au fond de lui il devait le savoir. Un mec désabusé peut sembler sans intérêt au premier abord, mais il est souvent bien plus passionnant et stimulant au lit. Après qu’il m’eut fait éclater de rire par une remarque sur le fessier de plusieurs garçons, je cédai.

Il m’accompagna à l’étage, dans l’une des innombrables chambres. A peine le seuil franchit il m’embrassa langoureusement, l’une de ses main caressant mon visage, l’autre main s’occupant du bas de mon dos. Il était si doux, si tendre, si plein de retenue qu’il en était touchant. Ses mouvements étaient lents et d’une telle délicatesse qu’il me donnait l’impression de me connaitre depuis longtemps.

Il me guida vers le lit, me caressa aussi lentement qu’il le pouvait, embrassant et léchant mon cou, mes épaules, mes fesses, mon anus. Sa barbe contre ma peau donnait la chair de poule, en contraste avec ses lèvres aussi délicates qu’électrisantes. Il s’intéressa à mes tétons, durcis par l’excitation, qu’il titilla du bout de sa langue tandis que ses bras m’entouraient comme pour me protéger.

Après avoir exploré mon verso il continua son chemin exploratoire en descendant jusqu’à mon bas ventre. Sa langue se passionna pour ma verge depuis longtemps bandée. Il prit un soin particulier à se concentrer sur mon gland qu’il faisait disparaitre comme par magie entre ses lèvres avant de le faire réapparaitre dans un coup de langue. Son expérience n’avait d’égal que son âge avancé lui donnant un talent indicible.

A un moment je pris le relais, comme pour lui montrer que je n’étais pas en reste. Son bel engin trouva refuge dans ma bouche avec un peu de mal au vu de la largeur de la bête. Un membre bien droit, veiné et surmonté d’un gland proéminent. La rosée du plaisir qu’il m’offrait avait un léger goût de vanille tourbé. L’effet de tous les whiskys qu’en bon écossais il avait dû s’enfiler ? S’enfiler des whiskys, avant de s’enfiler un petit français…

Il s’empara d’un lubrifiant afin de me préparer à l’arrivée de son braquemard imposant. Sans doute avait-il remarqué la rougeur de mon anus, caractéristique des pénétrations précédentes. Attentif et respectueux, il avait des doigts de fée, passant à merveille les vitesses pour détendre mon conduit : ni trop vite, ni trop lentement, il variant la cadence de son doigté anal. Mon étalon en était à trois doigts lorsqu’il me demanda discrètement à l’oreille s’il pouvait s’insérer en moi.

Je ris de ce murmure d’adolescents se croyant en faute alors qu’à part quelques têtes passées dans la chambre, nous étions seuls. Je lui dis à voix haute que j’étais impatient de me faire prendre à nouveau.

Je ne le connaissais que depuis quelques délicieuses minutes mais lui semblait me connaitre depuis toujours. Ses mouvements étaient d’une perfection adorable. Sa sensibilité à mon égard était touchante. Il me pénétra en déclenchant une vague douloureuse vite chassée par une intense chaleur qui irradia tout mon corps.

Men's manor 8

Je faisais instinctivement le parallèle avec ces garçons que j’avais pris et qui avaient grimacé au départ. J’étais comme eux, en souffrance autant qu’en volonté. Avec un amant parfait.

Mon écossais me faisait l’amour comme un amant passionné et attentif, immensément respectueux. C’en était presque déroutant tout en étant incroyablement excitant.

Dans un cri de joie indescriptible, il se vida en moi, sa main serrant la mienne. Nous unîmes nos lèvres comme pour conclure ce merveilleux moment d’intimité. Il me branla avec une infinie douceur, vidant trois ultimes gouttes séminales dans un extase délicieux car lové contre son corps bouillant.

Mes fesses laissaient couler son sperme mais cela m’était égal. Et l’amusait beaucoup, lui, qui caressait encore ma chair en descendant.

Un ultime verre pour un ultime bavardage. Après un long baiser je décrétai qu’il était pour moi l’heure de rentrer. Je le laissai en plan près du buffet, le regard figé sur un jeune gars en érection.

Je sortis de la pièce : réussirait-il comme moi à se faire prendre par une bonne queue bien raide pour finir en apothéose ?

Dans le hall, le marquis me tomba presque dans les bras. Il me tendit une serviette en papier pour que je m’essuie les fesses puis me félicita pour mon énergie et mon comportement généreux.

– Qu’en savez-vous cher marquis ? Vous étiez très occupé dans votre bureau !

– Je n’ai pas passé quatre heure à me faire prendre ! Je suis gourmand, mais il y a des limites ! Non, j’ai discuté avec plusieurs participants. Vous vous imaginez bien que je connais tout le monde ici. Vous avez eu un comportement et une adresse sexuelle qui ont beaucoup plu ! Vous revenez dès le mois prochain j’espère ! Beaucoup d’hommes ont envie de vous. La plupart des jeunes aussi. Vous les avez si bien aimés !

– Je vous remercie pour le compliment ! Je vous remercie surtout d’avoir osé organiser cette soirée qui s’est merveilleusement bien déroulée ! Comme les précédentes j’imagine. L’ambiance masculine franche et sans pudeur, tout en étant respectueuse des envies de chacun : bravo ! Vous savez instaurer l’équilibre parfait entre liberté et respect sexuel ! C’est du grand art !

– J’essaie… Ce n’est pas toujours simple. J’ai hâte de vous revoir en action !

– Le mois prochain, promis !

– Dès demain ! Je vous l’avoue car vous n’êtes pas un perdreau de l’année, ajouta-t-il à voix basse dans mon oreille. Vous imaginez bien que quelques caméras bien placées me permettent de savoir ce qu’il se passe pour intervenir très vite en cas de débordement. Et aussi pour mon plaisir exclusivement personnel, après. Je fais des films des plus belles images…

– Ah ? Remarque, cela me semble logique. Je n’en suis pas offusqué. Juste vexé de ne pas avoir vu ces caméras ! Je ferai plus attention le mois prochain. Pour vous assurer de belles images, bien sûr ! J’espère ne rien retrouver sur les réseaux sociaux !

– Si je faisais cela plus personne ne viendrait à mes soirées et je serai le premier puni. Car comme vous je réfère le réel au virtuel ! Ne craignez rien, je suis un homme sérieux. Pédé comme un phoque, mais totalement fiable ! Les images, ce n’est que pour moi.

– Je ne vois pas où est l’opposition entre pédé et fiable… Je vous fais confiance, je reviendrai avec grand plaisir. Vos petits jeunes sont charmants !

– Les hommes matures aussi semble-t-il… J’apprécie beaucoup Ian. C’est un ami proche. C’est lui qui surveille les écrans au départ avant que Teddy, mon vigile préféré, mon Bear préféré, ne prenne le relais une fois les derniers arrivés.

– Ah ? Teddy ? Quand je suis arrivé il m’a dit qu’il s’occuperait de vous demain.

– J’espère bien !

 

Je retrouvai le tas de mes vêtements. Personne n’y avait touché. Je remis mon jockstrap devant deux jeunes pas encore rassasiés, en pleine sodomie. Reluquant mon fessier l’actif me demanda si je voulais encore en prendre une. Je le remerciai en lui précisant que j’avais vraiment eu mon compte ce soir. Ils éclatèrent de rire. Et le passif déclara que lui aussi…

Je croisai Teddy en sortant. Nous discutâmes dix bonnes minutes, vantant la qualité de cette soirée, la beauté des participants, la fougue sexuelle de tous. Il m’informa être légèrement mieux membré encore que Ian, l’écossais. Il me proposa ses services si je voulais recevoir du sévère.

Je répondis par un pourquoi pas ? Mais qu’après Ian mon appétit pour les gros engins était affaibli. Il rit en exprimant sa compréhension. Il déposa un baiser gourmand sur mes lèvres avant de me libérer. Sa langue était chaude. Son bas-ventre collé contre le mien me faisait parfaitement sentir sa frustration d’être le seul mâle du coin à n’avoir pas forniqué. Le marquis allait dérouiller !

Arrivé chez moi je me déshabillai et pris une longue douche. De retour dans ma chambre je vidai, en garçon organisé voire un peu tatasse, les poches de mon pantalon avant de le ranger. Je fus surpris d’y trouver un petit bout de papier sur lequel était écrit un numéro de téléphone et un prénom, Justin. Qui était-il ?

 

Après une bonne nuit de sommeil je me décidai à téléphoner.

Nu sur mon lit, le sexe partiellement tendu, j’appelai. La fin de journée approchait. A cette heure je ne devais pas trop déranger.

– Oui allo ? prononça une voix juvénile.

– Bonjour, j’espère que je ne dérange pas. J’ai trouvé ton numéro dans la poche de mon pantalon après la belle soirée au manoir.

– Oui ! Merci d’avoir appelé ! J’ai adoré ! J’aimerais beaucoup te revoir ! dit la voix que je reconnus enfin, celle du novice qui ne l’était pas vraiment.

– Avec joie, mais pour quoi faire ?

– M’offrir à toi sans aucune retenue pardi ! Enrichir mon expérience sexuelle avec un super mec aussi vigoureux que gentil !

– C’est comme cela que tu me vois ?

– Oui. On a tous adoré se faire baiser par toi. J’espère qu’il n’y avait que mon numéro dans tes poches !

J’éclatai de rire.

– Rassure-toi, oui.

– Ouf ! Et j’espère que tu aimes autant le face à face que les partouzes !

– Les deux nourrissent ma libido, effectivement. Et toi ? Que veux-tu vivre avec moi ?

– Te mettre et me faire mettre. Te sucer et me faire sucer. Te bouffer le cul et me faire bouffer le cul !

– Tout ça ! Gros appétit garçon !

– Oui, mais pas tout de suite. Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal à me déplacer aujourd’hui…

– Normal, répliquai-je après avoir ri. Je te rassure, moi aussi. Il me faudra bien la semaine pour me remettre complètement.

– A ce point-là ?

– Je n’ai pas résisté à de très beaux braquemarts en fin de soirée. Dont le dernier de très, très, belle facture !

– Je vois… Ou plutôt j’imagine… Donc si je te dis que j’ai un peu mal au cul, tu ne te moques pas ?

– Bien sûr que non ! Mais je rêve déjà de te sentir en moi… Si tu es prêt à me baiser gentiment !

Nous discutâmes encore quelques instants. Il habitait à cinquante kilomètres de chez moi. Nous convînmes qu’il prendrait le train le samedi suivant pour me rejoindre et passer le reste du weekend chez moi. Il avait confiance, le gamin !

Je le récupérerai à la gare vers treize heures pour l’emmener déjeuner, aller voir une expo, puis aller nager au stade nautique. En fin de journée nous serions chez moi pour un goûter suave et très charnel. Je le sortirai le soir dans un bar gay où j’ai mes habitudes, puis nous passerions une nuit de copulation frénétique avant un dimanche plus tendre et sensuel.

– Je ne rêvais pas de mieux ! avoua-t-il avec sa juvénile naïveté.

– Mais d’abord tu vas respecter ton sommeil et bosser sérieusement tes cours ce soir, dans la semaine et samedi matin. Je te veux frais et dispo quand on sera ensemble ! D’accord ?

– Oui daddy ! Mais dis-moi, à la piscine, tu me préfèreras en slip ou en boxer de bain ?

– En slip bien moulant, évidemment ! Tout comme moi !

– Génial ! J’adore ! Mais comme la mode avec les copains est plutôt le boxer long, voire mi-cuisses, je porte rarement mon petit slip de bain mini que tout le monde trouve ringard.

– C’est un vêtement que tu dois réserver à une compagnie mâle amatrice de beaux petits culs mâles… Je pourrai vérifier ton excitation quand tu reluqueras le mien… Tu n’auras pas besoin d’apporter beaucoup plus de vêtements, chez moi nous n’en aurons pas besoin…

– Humm, j’ai hâte…

– Moi aussi, tu sais…

Fin.

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